Ils sont contents. Les constructeurs européens réunis au sein de l'Acea "se ravis que la Commission européenne ait tenu compte de son point de vu sur les biocarburants." Il y a un mois, Bruxelle avait fait savoir que les biocarburants dits de première génération (directement issus de blé, de colza, etc.) ne devraient pas représenter plus de 5 % dans les 10 % d'énergies renouvelables à utiliser dans les transports d'ici 2020 baissant ainsi son objectif et répondant aux demandes des constructeurs. Une nouvelles qui arrive après une valse hésitation de plusieurs années, et qui a suscité la colère de la filière biocarburants en France : sous l'impulsion du gouvernement Villepin (2006), les producteurs ont en effet investi des milliards d'euros dans des usines de transformation pour finalement obtenir peu... D'autre part, l'ACEA met le doigt sur un épineux problème: la diversité des politiques des Etats membres et demande une harmonisation du marché des carburants au sein de l'Union européenne. L'Association enjoint les Etats membres de commercialiser l'E10 et le B7. L'E10, composé à 10 % d'éthanol et à 90 % de sans-plomb 95, représente aujourd'hui environ 25 % des essences vendues en France, loin derrière le SP 95 traditionnel. Quant au B7, gazole déjà vendu en France, il contient 7 % de biodiesel et 93 % de gazole pur.