Dyane et Méhari se sont aussi retrouvées sur les pistes sableuses des rallyes raid
Plus jeune et anguleuse que la 2 CV, la Dyane ne remportera pourtant jamais le même succès que sa prestigieuse devancière
Lancée en 1967, la Dyane apparaît comme le compromis entre les gammes 2 CV et Ami 6. Elle arrive à un moment où la 2 CV accuse ses vingt ans d'âge. Pour cette mission de rajeunissement, les ingénieurs de la firme conservent le châssis et le moteur de la 2 CV AZL, mais lui adjoignent une carrosserie aux lignes plus jeunes et anguleuses, grâce au travail de Louis Bionnier, l'ancien styliste de Panhard.
Les phares, notamment, sont intégrés dans les ailes et entourés de cerclages chromés. Mais, pour les clients, rien ne vaut décidément la 2 CV, qui se renouvelle d'ailleurs avec ses versions 4 et 6. Cela n'empêche pas la Dyane de faire partie des modèles mythiques engagés sur les premiers raids modernes estampillés Citroën : le Paris-Kaboul (1970) et le Paris-Persépolis-Paris (1971).
Le vent de mai 1968 et du "Flower Power" souffle sur la Méhari, très vite adoptée par la jeunesse branchée de Saint-Tropez, comme par les étudiants ayant soif de grands espaces.
Née en plein mai 1968, la Méhari reprend la philosophie de la 2 CV, tout en s'inspirant de l'Austin Mini Moke, qui fait fureur à cette époque auprès de la jeunesse branchée d'un Saint-Tropez en plein boum. Comme la 2 CV, elle possède un moteur bicylindre à plat (602 cm' de cylindrée contre 425 pour son aînée), mais se pare d'une carrosserie en plastique ABS, lavable au jet.
Autant dire que son esprit colle parfaitement à celui de la génération du "Flower Power". Voiture de plein air par excellence, elle sera, comme la 2 CV et la Dyane, l'une des héroïnes d'équipées gentiment sauvages telles que le Paris-Kaboul et le Paris-Persépolis. Une décennie plus tard, sur le deuxième Paris-Dakar, dix Méhari jaunes quatre roues motrices seront prêtées à l'assistance médicale.