Une solution pour réduire la pollution des pneus
Après l'interdiction des moteurs thermiques en 2035, les pneus deviendront l'une des principales
sources de pollution. Sauf si l'on arrive à piéger les particules produites par leur abrasion.
MORTELLES PARTICULES
Inlassablement, à chaque tour de roue, les pneus se désagrègent en semant de fines particules mortelles*.. En moyenne, une voiture en produit plus de 2 g quotidiennement, un bus plus de 330 g. Ces poussières sont l'une des sources les plus importantes de microplastiques. Elles se retrouvent dans l'eau, la nourriture et l'air que l'on respire pour finir dans le sang et les poumons.
Ces matières particulaires (PM) ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM 2,5) ou à 10 micromètres (Pm 10).
28% des microparticules de plastique rejetées par an dans les océans proviendraient des pneus.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Au cours du roulement, les particules sont conduites par le flux d'air vers un boîtier placé au plus près du point de contact entre la roue et l'asphalte. Chargées positivement par le frottement des pneus sur la route, elles sont collectées sur un assemblage de plaques électrostatiques. Elles sont stockées puis récupérées lors de l'entretien du véhicule.
Recyclées, elles peuvent servir, par exemple, à fabriquer de nouveaux pneus.
UN PIÈGE SUR LA ROUE
Alors, après avoir enlevé les moteurs thermiques des véhicules pour les rendre plus propres, faut-il leur ôter les pneus ? Peut-être pas… Des étudiants de l'Imperial College de Londres et du Royal College of Art regroupés au sein du Tyre Collective ont fabriqué un système capable de collecter ces infimes morceaux de caoutchouc en suspension.
Leur appareil, qui se fixe sur la fusée d'essieu, serait capable d'en piéger 60 %.
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LES FREINS AUSSI…
Faudra-t-il se débarrasser des freins ? Ils contribuent, eux aussi, aux émissions de particules hors échappement (PHE). représentent la moitié des poussières produites par les transports routiers. Proportionnellement, leur part ne cesse d'augmenter depuis la généralisation des filtres sur les véhicules thermiques. Sur les voitures électriques, l'intégration d'un système de freinage régénératif devrait permettre de les limiter.