Les multiples formules de promotion mises en place par Guy Verrier permettront à la Visa de se singulariser sur le plan sportif
Alors que la CX réalise de belles performances sportives, la Citroën Visa pointe son capot au Salon de Paris 1978.
Mais elle ne débute sa carrière sportive qu'en 1981, tout d'abord par le biais du Trophée Visa, créé par Guy Verrier, patron des activités sportives de Citroën. La Citroën CX a du elle arrêter en courses en 1980.
Son but ? Dénicher de nouveaux talents. Plus de huit cents dossiers sont étudiés avant le choix de dix lauréats. Ceux-ci, entièrement pris en charge par le constructeur, Total et Michelin, sont invités à participer au Championnat de France des rallyes sur terre, à bord d'une Citroën Visa groupe 5.
Le modèle, comprenant une mécanique de 1 194 cm3, développe 115 ch pour 658 kg seulement. En fin de saison, le meilleur concurrent se voit offrir un volant dans l'équipe officielle de la marque, pour l'année suivante.
Cette compétition a animé toute la saison sportive et mis en lumière les qualités de la Visa, de plus en plus populaire auprès du public. En 1982, Guy Verrier fait effectuer quelques réaménagements pour donner plus de punch encore à ce qui deviendra une vraie petite bombe.
Passée en groupe B, la voiture dispose désormais d'un moteur de 1 219 cm' développant 100 ch, soit moins que le modèle précédent. Mais, toujours légère (695 kg), elle possède maintenant une boîte de vitesses à cinq rapports, et a gagné en robustesse et fiabilité. Surtout, elle peut compter sur un pilote essayeur très performant, en la personne de Philippe Wambergue.
En 1982, la Citroën Visa Trophée est la meilleure du groupe B. En 1983, elle reçoit le moteur 1 360 cm de la Chrono, transformé en 1 440 cm3 par évolution pour se lancer sur quelques épreuves du Championnat du monde : Portugal, Acropole et RAC. La même année, Wambergue s'impose dans la catégorie expérimentale du rallye des Mille Pistes, devant la Toyota de Bjeirn Waldegaard.
Un an après, c'est l'avènement de la Visa 1000 Pistes. Avec ses quatre roues motrices, son moteur à quatre cylindres (cylindrée de 1 360 cm3) développant 112 ch dans sa version de série (cylindrée de 1 434 cm3 et 140 ch pour les modèles du groupe B Évolution), elle a les atouts d'une voiture de course moderne, mais à un prix raisonnable. De quoi faire rêver le « Fangio » qui sommeille en chaque client potentiel. La Citroën Visa participe d'ailleurs encore à des épreuves à caractère local. Nostalgie, nostalgie…