Homme de convictions et pilote d'exception, Ari Vatanen est de la race des seigneurs !
Charisme, classe, talent. Voilà en trois mots une définition collant parfaitement à ce champion d'exception venu du Grand Nord Ari Vatanen — qui compte pourtant énormément dans le cœur des Français.
Ari Vatanen est né le 27 Avril 1952 de nationalité finlandaise. Ses principaux succès : champion du monde des rallyes 1981 sur Ford, vainqueur du Dakar 1991, et coupe du monde FIA des rallyes tout terrain en 1997 sur Citroën.
Alors qu'il est devenu l'une des légendes du rallye, son attirance pour le monde automobile aurait pu être stoppée net au cours d'une enfance passée à Tuupovaara, dans l'Est de la Finlande. À 8 ans, Ari Vatanen perd en effet son père dans un accident de voiture : « Quand j'ai pu dépasser cette douleur immense, j'ai compris le prix inestimable de la vie. »
La sienne, il la jouera pourtant maintes fois en compétition. D'abord dans les rallyes, qu'il attaque comme professionnel en 1970. Onze ans plus tard, à l'âge de 29 ans, il devient champion du monde sur une Ford Escort, avant d'intégrer l'équipe Peugeot, où il prend le volant de la fameuse 205 Turbo 16, en 1984.
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Ses résultats encourageants — trois succès en cinq courses — le propulsent parmi les grands favoris de la saison 1985. Mais il connaît de nombreux ennuis, notamment un grave accident en Argentine, qui l'oblige à abandonner le Championnat et même à renoncer à l'édition suivante. La marque au Lion lui maintient toutefois sa confiance et l'aligne désormais sur le Paris-Dakar, qu'il remporte en 1987 sur une 205, en 1989 et 1990 sur une 405 Turbo 16, et enfin en 1991, cette fois-ci sur une Citroën ZX.
Un an plus tard, il délaisse pour un moment le Dakar, qu'il retrouve en 1995, toujours chez Citroën, mais en concurrence avec Pierre Lartigue. En 1997, dernière saison de Citroën en rallye raid, Vatanen décroche la Coupe du monde, succédant ainsi à Pierre Lartigue, vainqueur lors des quatre saisons précédentes. Installé en France dans le Luberon, le Scandinave fait à nouveau une apparition remarquée sur le Dakar en 2003.
À bord d'un pick-up Nissan arborant le logo « No death penalty », il n'hésite pas à afficher ses convictions en faveur de l'abolition de la peine de mort dans le monde. Il effectue un ultime retour sur le Dakar en 2007, avec un Volkswagen Touareg, mais doit abandonner à la septième étape.
En 2009, il perd le siège de député européen qu'il occupait depuis 1999. La même année, il est également battu par Jean Todt dans la course… à la présidence de la FIA. Cela ne devrait pas l'empêcher de continuer à produire son propre vin sur son domaine du Luberon. Boire ou conduire…