Aussi fougueux que le roi Loeb, Sébastien Ogier a été préssenti très tôt comme l'avenir du rallye mondial.
Du côté de la marque aux chevrons, un Sébastien peut en cacher un autre. Dans le sillage de Loeb, Sébastien Ogier, engagé dans le Citroën Junior Team pour la seconde année consécutive, pointe son nez sans complexes. « Pour moi, il est le prochain champion du monde français et la future star du WRC », déclarait en début de saison Olivier Quesnel, patron de Citroën Racing, sur le site web du magazine Autosport.
Sébastien Ogier est né le 17 décembre 1983 de nationalité française. Ses principaux succès : champion du monde des rallyes juniors en 2008, première victoire en championnat du monde des rallyes au rallye du Portugal 2010. 6 fois champion du monde WRC
Pourquoi tant d'éloges ? Le jeune homme venait de terminer cinquième du rallye de Suède, auquel il participait pour la première fois. Quelques mois plus tard, il confirmait les espoirs placés en lui, en enlevant son premier succès en WRC, au rallye du Portugal.
Du même coup, Ogier pourrait bien remettre en cause la place de numéro un de Dani Sordo, toujours en quête d'une première victoire dans l'équipe. Cet ancien moniteur de ski de la station d'Orcières 1 850 (Hautes-Alpes) n'en finit pas d'étonner, depuis son apparition en rallye, en 2005.
Tout d'abord vainqueur de la sélection rallye jeunes FFSA, il décroche, dans la foulée, un podium et termine sixième et meilleur débutant de la Coupe 206. L'année suivante, en 2007, le « rookie » se montre intraitable pour la concurrence. Il s'impose dans cette compétition, avec quatre succès en courses. En 2008,1e Championnat du monde des rallyes Junior lui ouvre ses portes. Défendant les couleurs de Citroën Racing, il remporte tout simplement le JWRC.
Au cours de cette saison, il réalise une très belle performance : s'imposer dans sa catégorie junior sur le rallye du Mexique, tout en marquant un point pour le classement WRC. Aucun jeune avant lui n'avait encore réalisé cet exploit. Titre junior en poche, l'occasion lui est offerte de rouler dans la catégorie reine, au volant d'une C4 WRC, lors du rallye de Grande-Bretagne.
D'entrée, il crée la sensation, en signant le scratch et en conservant la tête de la course pendant les cinq premières spéciales. Mais il devra abandonner sur une sortie de route. Un temps d'adaptation à son nouveau bolide est nécessaire, comme il le reconnaît lui-même : « La différence entre une C2 Super 1600 et une C4 WRC est de six secondes au kilomètre ! ».
Quelques mois plus tard, il est engagé en Championnat IRC sur le rallye de Monte-Carlo. Il s'y impose à bord d'une Peugeot 207 S2000, qu'il n'avait encore jamais pilotée. Une étoile est née. Une étoile qui, dès 2009, file à toute vitesse vers les sommets du WRC, notamment en prenant la deuxième place du podium sur le rallye de l'Acropole, juste derrière Mikko Hirvonen.
En 2010, il en était déjà à trois podiums après six manches (troisième au Mexique, deuxième en Turquie, vainqueur au Portugal). La C4 WRC ne semble plus avoir de secrets pour lui…
Avec son copilote Julien Ingrassia, l'ex-champion du monde junior
prend la deuxième place du rallye de Nouvelle-Zélande 2010.