Essai Jaguar XE Versus Marcedes Classe C
L'ambiance intérieure claire égaie un peu. l'habitacle de la Jaguar XE, quelconque côté design ou qualité des matériaux. En option à 850€, la XE accueille des applications connectées et devient relais WI-Fi. A l'arrière les places latérales sont assez confortables grâce aux sièges bien dessinés, mais celle du centre ne peut servir qu'en dépannage.
Essai Jaguar XE fort prometteuse
Quand il débourse près de 50 000 € pour s'offrir une « simple » familiale diesel à quatre cylindres, le client huppé en attend des prestations singulières. Avant même d'en prendre le volant, il devrait donc être séduit par la robe de nos Mercedes Classe C et Jaguar XE, idéale dans les deux cas pour se différencier du commun des berlines...
Chez Mercedes, les « stylistes» deviennent de plus en plus inspirés, et pas seulement pour dessiner les supercars de la gamme. Autrefois passe-partout, la Classe C a gagné en caractère, surtout dans cette version Sportline quasi-jumelle d'une AMG : bas de caisses et jupes sportives, échappement trapézoïdal de part et d'autre du bouclier, roues de 19 pouces optionnelles (900 €). Et pas le moindre logo 220d, à l'arrière, pouvant trahir la présence d'un vulgaire diesel sous le capot. Une option gratuite salvatrice...
Chez Jaguar, la XE file plutôt la métaphore du coupé à quatre portes : long capot plat, toit bas (1,42 m seulement), lunette arrière en pente, roues de 19 pouces à fines branches (facturées 760€). Les grincheux lui trouvent certes des faux airs d'Audi, mais il est pire comparaison pour un constructeur décidé à conquérir l'univers premium... Pour y parvenir, il faudra toutefois montrer plus qu'un joli minois. Riche équipement technologique, inédit diesel de 180 ch et perspicace boite automatique ZF à huit rapports tenteront de prolonger cette première belle impression.
Essai Jaguar XE Surprenante !
Disons-le sans détour : en matière d'agrément sur route sinueuse, à l Essai Jaguar XE s'érige comme la meilleure familiale du moment. En dépit d'une direction un rien légère, la XE repose sur un excellent châssis, doté d'un train avant très incisif et d'un arrière mobile juste ce qu'il faut.
L'amortissement, piloté sur notre modèle d'essai, ferait rougir une BMW Série 3 : bonne filtration des irrégularités, excellent maintien de caisse sur les ondulations ou en appui. La boîte automatique réactive et le diesel Jaguar, vif dès 1 500 tr/min, achèveront de convaincre les conducteurs les plus dynamiques. Pourtant dotée du châssis et de la direction Sport, tellement directe qu'elle en devient caricaturale, la Mercedes Classe C Sportline ne montre pas la même agilité en virages. Ni le même moelleux sur les irrégularités. Dès lors, autant cocher le train de roulement Confort (option gratuite), et profiter des autres qualités de la Classe C: en ville, son système Stop&Start se montre bien plus discret que celui de la Jaguar. Son diesel, hélas aussi sonore en charge, montre encore plus d'aisance dans les relances. Quant à sa boîte à sept rapports, elle gomme parfaitement les à-coups, à défaut de montrer la même rapidité. Au volant, la Mercedes soigne enfin davantage le bien-être du conducteur : sièges moins fermes, meilleure visibilité périphérique. Dans la Jaguar XE, la petitesse de la lunette arrière rend la rétrovision problématique, et les épais montants de pare-brise génèrent des angles morts à l'approche des ronds-points... Prudence donc.
À VIVRE Essai Jaguar XE : La Mercedes Classe C s'impose
Remarquable - et remarquée -à l'extérieur, la Jaguar XE ne prolonge pas son agréable coup de crayon dans l'habitacle. Hormis la ligne courbe passant sous le pare-brise (un artifice inspiré de la Volkswagen Passat ) et l'habituelle commande de boite circulaire se dressant au démarrage, la planche de bord présente un dessin quelconque, doublé de matériaux rigides plutôt décevants à ce niveau de gamme. En face, la cellule avant de la Mercedes soigne davantage son design et sa qualité perçue, tout en se montrant plus pratique : rejetée derrière le volant, la commande de boite automatique dégage un grand rangement en pied de console, en plus de celui logé sous l'accoudoir. Dans les deux cas, le système multimédia avec GPS apparaît toutefois perfectible... Celui de la Classe C dispose de (trop) nombreux menus et sous-menus, quand celui de la Jaguar, plus intuitif grâce à son écran tactile, présente des défauts différents : cartographie sommaire, manque de réactivité lors de l'entrée d'une destination. Terminons par l'espace aux places arrière où, là encore, la Jaguar brille pas particulièrement... Si les passagers voyagent confortablement aux places latérales grâce à des siège dessinés, la découpe du pavillon complique un peu l'accès à bord, la place centrale n'est vouée qu'au dépannage : le tunnel central implique une sellerie dure, garde au toit insuffisante pas irréprochable à l'arrière où l'assise reste trop courte et ferme. La Mercedes Classe C offre d'avantage d'aisance aux jambes et épaules, et dégage un volume supérieur et plus facile à occuper.
À ACHETER La XE est meilleur marché
Essai Jaguar XE VS Mercedes Classe C Comme vu en introduction, nos familiales huppées ignorent les complexes en matière de tarif : dans la finition haute Portfolio, la Jaguar 2.0 D atteint 47 500€ ! C'est seulement 300€ de moins que la Mercedes C Sportline... pas vraiment réputée pour ses doux tarifs. À ce prix, la Jaguar réclame encore la peinture métal (1 080€) ou les vitres arrière surteintées en supplément (900 €), mais c'est le cas sur la Mercedes qui, à 47 800€ laisse encore dans la colonne des options pas mal d'équipements.