Peugeot RCZ R Coeur de lion

Nicolas SCHIAVON

Peugeot RCZ-R
Peugeot RCZ-R

Peugeot RCZ R Coeur de lion
Pour la 208, Peugeot avait ressor­ti le badge GTi afin d'en extraire l'essence sportive et de proposer une alternative exubérante à la ci­tadine. Mais qu'était-il possible de faire avec une RCZ qui atteignait déjà 200 ch avec le tempérament d'un fauve ? La réponse sert de vi­trine technologique au Lion dans tous les salons du monde.
Le suffixe R que Peugeot lui a rajouté n'est qu'un euphémisme qui recouvre une véritable montée en puissance, dans tous les sens du terme. Le petit moteur essence 1,6 L THP a été porté à 270 ch et le couple maximal passe de 275 à 330 N.m, disponible dès 1900 tr/min grâce au turbo. La RCZ R abat le O à 100 km/h en 5,9 s, soit 1,7 s de moins que la version « basique ». À la fiche technique alléchante s'ajoutent tous les éléments esthétiques spé­cifiques au « R ». Les feux au xénon direction­nels, les arches de toit et les jantes alliage 19" noir mat, accompagnées du grand aileron arrière fixe et des étriers de frein rouges, si­gnalent d'emblée à qui l'on a affaire. Dans l'habitacle aussi, l'équipement déjà fourni de
la RCZ s'enrichit encore de sièges baquets cuir/alcantara, de la navigation GPS, du volant sport compact en cuir avec méplat et du levier de vitesses court.
Bête apprivoisée
Tout contribue donc à créer une ambiance résolument plus sportive. On pourrait donc s'attendre à terminer la moindre balade avec le dos en compote et des crampes aux mains. Or le premier tour de clef donne un aperçu du compromis que Peugeot a réussi à conser­ver dans la RCZ R : le Lion gronde mais ne rugit pas. Le bruit sourd du moteur THP est amplifié par le Sound System, sans jamais s'imposer inutilement dans l'habitacle et gê­ner les conversations. De même, les sièges baquets offrent autant de maintien que de confort, a contrario des places arrière, si exi­guës qu'elles n'ont de « places » que le nom. Elles seront réservées à des enfants.., pour des courts trajets.
La RCZ R sait aussi trouver un juste équilibre entre son gabarit et la visibilité périphérique. Malgré une largeur de caisse d'1,85 m qui la rend difficile à garer en ville, elle bénéficie d'une grande lunette arrière qui, en sus d'ap­porter de la lumière dans l'habitacle, limite les angles morts.
Chevauchée fantastique
Peugeot Sport a même évité de radicaliser le comportement de la RCZ R, bien que le différentiel à glissement limité Torsen, les voies élargies et l'ESP déconnectables permet de repousser les limites. Exit donc les accélérations brutales qui cassent les reins. Il ne faudra pas hésiter à monter dans les tours pour tirer parti des 270 ch et sauter le creux de couple à bas régime. La RCZ R demande à être brutalisée et poussée dans ses retranchements tant on la sent bien campée sur ses appuis. Prête à avaler n'importe quel tracé, elle demandera néanmoins à être apprivoisée doucement, le temps de dompter le train avant extrêmement réactif. La réponse de direction très rapide impose une conduite précise, surtout sur les mauvais revêtement où le retour d'informations au volant impose des corrections constantes. La RCZ R s'adresse tout aussi bien à des trajets plus tranquille grâce à une boîte manuelle à six rapports qui lui confère polyvalence et sobriété relatives. Les consommations mixtes varient entre 8 et 9L/100 km, un score honnête compte tenu performances.

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