Toujours plus haut... Depuis plusieurs décennies, les Français n'avaient jamais acheté des véhicules aussi chers : 23407 € par unité pour la voiture moyenne. Soit le prix catalogue d'une Renault Mégane diesel de bonne gamme, alors que la catégorie la plus vendue en France est celle des polyvalentes, de dimensions inférieures. 23 407 €, c'est donc 921 € de plus que l'année précédente, après un autre accroissement de plus de 1 300€ en 2012 par rapport à 2011! Constat encore plus amer, notre dépense automobile moyenne a progressé de près de 4 500 € par Véhicule depuis 2008, année qui avait pourtant mis en exergue un recul de plus de 1 000€ en comparaison des deux années précédentes, l'achat de petites voitures ayant à l'époque été favorisé par différents bonus et primes à la casse. Alors comment expliquer cette forte augmentation continue que rien, même pas la forte crise économique que nous traversons, ne semble être en mesure de stopper? Impossible d'accabler les constructeurs et leurs distributeurs : certes les tarifs catalogue sont toujours en légère augmentation, mais restent dans la normalité alors que le niveau d'équipement, de confort et de sécurité de l'ensemble des modèles au catalogue a progressé de manière spectaculaire. En revanche, depuis plusieurs années, les constructeurs ont tous adopté une politique de remise très importante et, aujourd'hui, aucune marque ou presque ne parvient à faire payer le prix catalogue à ses clients. Et c'est peut-être un mal pour un bien: ceux-ci profitent des importants rabais qui leur sont offerts soit pour monter en gamme ou changer de catégorie (les petits SUV font un carton), soit en personnalisant à foison leur nouveau modèle, soit les deux. Au final, cela génère une augmentation de l'addition tout en faisant deux heureux: le client, qui en a eu plus pour le même prix voire moins, et le concessionnaire,qui a protégé de précieuses marges. Crise ou pas, les Français continuent donc à s'offrir des voitures de plus en plus chères parce qu'ils veulent et peuvent se faire plaisir grâce à des financements et des modèles alléchants, car les produits qu'on leur propose aujourd'hui leur donnent envie. Et ça, c'est une bonne nouvelle.