Clairement placé sur le haut de gamme, ce nouveau constructeur chinois, filiale du géant Cherry, a les dents longues. Inconnu, il annonce vouloir concurrencer les marques européennes sur leur terrain. Pour sa première apparition au salon de Genève le 7 mars mars dernier, il a dévoilé deux concept cars de SUV et de break, et surtout une berline tricoprs"Q3" dessinée par Gert Volker Hildebrand, le designer de la Mini de BMW. Selon Stefano Villanti, directeur vente et marketing de la marque, cette Qoros devrait être Commercialisée en Europe en fin d'année. Son prix "compétitif, mais pas low cost", se situe dans les tarifs de la Peugeot 301, soit environ 20 000 €.

Partant d'une feuille blanche, le chinois a conçu une plate-forme inédite en s'appuyant sur la technologie des grands équipementiers mondiaux (Bosh, Continental) et sur une myriade d'ingénieurs pour la plupart débauchés chez les constructeurs allemands. Avec un design moderne, une qualité perçue flatteuse et une liste d'équipement digne des nouveautés européennes, la Qoros Q3 a théoriquement de quoi séduire. Selon Stefano Vilanti," nos client auront envie de faire confiance à une nouvelle marque qui met en avant la qualité et le design".Dans les faits, beaucoup reste à faire avant que le constructeur chinois ne s'impose sur nos marchés ultra-concurrentiels.

Promettant de décrocher ses 5 étoiles aux crash-tests, la marque n'a, pour l'instant, obtenu aucune certification Euro NCAP. Prioritairement vendue en chine où l'on roule à l'essence, la gamme n'aura pas de diesel. Plus étonnant, aucun réseau de distribution n'est pour l'instant crée en Europe.Et enfin, Qoros vient de perdre un procès face à Audi, qui lui interdit d'appeler ses modèles par lettre "Q" dont l'allemand serait propriétaire.