Sur le papier, une BMW de 102 ch, même avec un turbo, ça ne fait pas rêver. Mais l'on se dit qu'une BMW reste une BMW, et qu'en motoristes de référence, les ingénieurs de la marque doivent avoir soigné cette mécanique d'entrée de gamme, et qu'au final l'expérience doit être satisfaisante. D'autant que la Série 1, renouvelée avec succès en septembre 2011, s'est affranchie des défauts que l'on pouvait reprocher à la précédente génération, notamment en matière de finition ou de qualité de construction.
Déception au volant
Mais lorsque l'on s'offre une BMW, même sans être un fou du volant, l'on attend, en plus de bonne dispositions dynamiques, à du répondant mécanique. La première partie partie du contrat est remplie, pas la seconde. Avec une puissance maxi perchée à 4000 tr/min et une valeur de couple modeste (180 Nm) à bas régime (1100 tr/mn grâce au turbo), le moteur fait d'abord illusion avant de perdre tout son peps dans une trop grande linéarité, à cause de rapports de boîte trop longs. Pourtant, la 114 i n'est pas paresseuse (11.2 s pour passer de 0 à 100 km/h). Mais sur nationale ou autoroute les relances sont laborieuses, et si le relief est accidenté, le rétrogradage devient obligatoire. Pour 1600 € de plus, la livrée 116 i de 136 ch ne pourra donner qu'un plaisir d'utilisation supérieur pour une consommation similaire, voire inférieure. Mais l'addition de cette 114 i étant déjà salée, il faut vraiment vouloir une BMW.