Au niveau de l'automobile après trois ou quatre années de commercialisation, chaque modèle à le droit à son restylage. Certains modèle se limite à l'arrivé d'un jonc chromé ou d'une rangée de LED et d'autre rende la voiture complétement changé. C'est le cas de Toyota avec son verso .
En conquête
Pensé au centre de design de Sofia-Antipolis près de Nice, ce nouveau faciès satisfait deux volontés majeures : une filiation esthétique renforcée avec les autres modèles de la gamme (Yaris hybride et nouvelle Auris adoptent le même type de bouclier à large prise d'air inférieure), et un style bien plus affirmé que celui de l'ancienne version. Le but ? Capter un nouveau public. Au point que Toyota attend, sur les 8 500 Verso envisagés chaque année en France, 50 % de clients venus d'autres marques. À bord, le coup de crayon s'émousse un peu. Il y a bien ces plastiques plus souples en partie supérieure de planche de bord, ces rétroéclairages et polices de caractères harmonisés, et ces inserts en chrome satiné qui améliorent la qualité perçue. Mais, hormis des compteurs centraux originaux, le dessin reste classique. En outre, malgré la présence d'une double boîte à gants et d'un espace sous l'accoudoir, les rangements « ouverts » manquent au quotidien : juste deux porte-gobelets que l'on peut utiliser comme vide-poches, et de maigres bacs de portières.
Paré pour la famille
Le Verso garde son sens d'accueil . Sa modularité, inchangée, fait toujours référence (dossier avant droit rabattable, plancher plat tous sièges couchés). Les places arrière offrent un bel espace aux jambes. Enfin, une option à 700 € ajoute deux places d'appoint dans le coffre. Ce dernier reste simplement un peu juste (484 l), car le Verso est compact : 4,46 m de long, soit environ 10 cm de moins que ses rivaux à sept places possibles. À l'occasion de son restylage, le Verso a aussi évolué sur le fond. Plus sobre (de 0,4 l aux 100 km en cycle mixte), le 2.0 diesel, qui passe de 126 à 124 ch, devient plus plaisant à mener : insonorisation plus efficace, vibrations atténuées, couple maximal disponible 200 tr/min plus tôt. À condition de rester au-delà de 1 500 tr/min, les performances apparaissent suffisantes. En revanche, l'évolution de l'assistance de la direction (qui se durcit un peu en virages) et du châssis (train avant et caisse rigidifiés, réglages de suspensions affinés) demeure moins perceptible... À défaut de dynamisme, le Verso garantit au moins un bon niveau de confort, situé entre celui d'un Renault Scénic, un peu « sec », et celui d'un Citroën C4 Picasso, trop souple sur les successions de bosses.