Selon nos informations, la remplaçante de la Peugeot 508 abandonnera la ligne de berline, au profit de celle, plus dynamique, de coupé à quatre portes. Ambitions avouées : réinvestir le haut de gamme.
Jusqu’au milieu des années 90, la berline traditionnelle était le véhicule habituel des familles, Puis, plus pratiques à l'usage, les monospaces compacts se sont imposés... avant d'are délaissés au profit des véhicules de loisirs, à l'image bien plus dynamique. Face à la concurrence, la familiale « classique ne petit plus lutter, même si les ventes aux entreprises lui assurent un certain salut.
Changement de cap
Et si la Peugeot 508 demeure numéro 1 des ventes (le berlines en France avec 26000 unités en 2012, le résultat est moins probant en Europe : il se vend moitié moins de 508 que de Volkswagen Passat. Afin de rebondir sur cc segment, Peugeot s'aven‑ turc jusqu'en Chine et sur les marchés où les produits made in France font encore rêver. En direction de Peugeot changera son fusil d'épaule en remplaçant la 508 par un modèle plus fort en style, et davantage orienté haut de gamme.
Plus radicale
Cette orientation est déjà engagée sur la plupart des modèles, notamment via leur contenu technologique sans cesse enrichi. Et elle est la réponse de Peugeot à la ligne DS de Citroën. Mais le projet 508 II, appelé R8 en interne, sera plus radical en remettant en cause la silhouette même de l'auto. Finie la berline classique, place à un habit dynamique de coupé à quatre portes. Peugeot imite ainsi la Volkswagen CC qui s'émancipe de la Passat. I, encombrement sera équivalent à celui de l'actuelle 508 (4,79 ni), en revanche, le pavillon est abaissé de 6 cm (1,40 ni de haut). Ses proportions différentes allongent visuellement le modèle, qui, dessiné de la sorte, parait plus statutaire... Un argument choc en Chine ! Mais elle est également plus sportive, plus féline en somme. Peugeot rompt définitivement avec les lourdeurs du passé (907...) et se rapproche de l'un des plus beaux modèles de son histoire récente: le coupé 406. Cette silhouette exclusive n'offre pas que des avantages. Certes, le toit bas réduit la surface frontale et améliore la pénétration dans l'air (Cx) au bénéfice des performances et de la consommation. Mais il réduit notablement l'habitabilité, la luminosité et surtout, l'accès et la garde au toit aux places arrière... Incompatible avec les familles !
Version longue
Pour disposer d'une habitabilité suffisante aux places arrière - un critère incontournable en Chine où la 508 II sera vendue et fabriquée (lira encadré) - Empattement sera allongé. Une stratégie calquée sur celles des constructeurs premium allemands qui proposent déjà leurs Audi A4 et leurs BMW Série 3 « longues » C'est pourquoi, cette 508 modifiée (4,90 m), sera fortement différenciée de celle commercialisée en France, et pourrait aussi s'en distinguer par son appellation : 51)1. La terminaison en <, 1 » caractérisant les modèles Peugeot vendus hors d'Europe. Autre particularité chinoise, l'absence de motorisation diesel pour les particuliers. Ceci implique donc pour l'hybride de reposer sur un bloc thermique à essence. Ce dernier est une évolution du 1.6 THP dont la cylindrée a été portée à 1,8 litre. Peugeot cogite sur une version rechargeable, dont le but est de favoriser l'utilisation en mode électrique, notamment en décuplant l'autonomie. Mais la quantité de batteries nécessaire, le poids et le prix du véhicule augmentent en conséquence : 5000 C pour un hybride„ classique et 8000 C pour une version plug-in. Pour cette (dernière, l'équation économique risque d'être insoluble. En Europe, Peugeot reconduira la technologie Hybrid-l (diesel/électrique) dont il a été pionnier. Même si aujourd'hui, pour réussir à écouler ses 508 Hybrid 4 et 508 RXH, il rogne sur une partie de sa marge afin de limiter le surcoût et profite des primes de l'État français. l.a palette des motorisations thermiques sera beaucoup plus classique puisqu'il ne s'agira que d'évolutions des blocs à quatre cylindres qui animent l'actuelle 508. Ainsi, en diesel, Peugeot reconduira le 2.0 I-1 Di en versions de 150, 163 et 180 ch, ainsi que le 2.2 HDi dépassant les 200 ch. Ces blocs, compatibles avec la norme antipollution Euro 6, adopteront dans le cadre de la réduction des O un catalyseur SCR. Et le système Stop&Start devrait être généralisé. Pour l'essence ce sera encore plus simple, puisque seul le 1.6 THP sera disponible, en trois niveaux de puissance : 150, 200 et 265 ch. Le système Stop&Start sera ici aussi livré de série.