Cachez ces grammes de CO2 que je ne saurais voir....
Petits arrangements entre amis ou nécessité impérieuse due à l'exercice ? Un rapport commandé par la Commission européenne dénonce la trop grande flexibilité dont feraient preuve les services l'homologation lors de l'évaluation des émissions de C02 des véhicules.
Pour les voitures légères, il est estimé que la réduction potentielle des émissions de CO2 en 2010 due à l'addition des flexibilités depuis 2002 tourne autour de 11 % fait savoir le rapport coproduit par plusieurs cabinets.
Par flexibilités, les auteurs entendent dénoncer les marges et autres tolérances prévues dans les procédures. Mais aussi les petits trucs qui permettraient de gagner quelques grammes en toute discrétion : charge de la batterie maximale, optimisation des jantes et des pneus au moment du test, température ambiante levée, démarrage en seconde plutôt qu'en première, etc.
Les auteurs du rapport s'inquiètent d'autant plus de ces pratiques, car la chasse au CO2 va entrer dans sa phase la plus active au cours des prochaines années. Les constructeurs ont en effet des obligations de plus en plus sévères ? Respecter : 130 g en moyenne en 2015, 95 g en 2020 : ? Les flexibilités (...) Ne sont sans doute pas encore utilisées au maximum de leur potentiel (...).
Il apparait qu'une réduction de 5 à 10 g des émissions soit encore possible entre 2010 et 2020 grâce aux méthodes citées précédemment. Une nouvelle pas forcément faite pour redorer le blason de constructeurs automobile qui se targuent de longue date de leurs progrès phénoménaux en matière d'émissions de dioxyde de carbone.
Par exemple, le français PSA indiquait encore très récemment faire partie du groupe de tête en Europe, avec des émissions moyennes de 122,9 g/km pour ses véhicules neufs en 2012, par exemple. Et l'Agence européenne de l'environnement (EEA) se satisfaisait le mois dernier des résultats.