Mise au point
Cessez de stigmatiser le diesel ! Le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) a organisé une rencontre entre Jean-Paul Morin, chercheur à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et la presse. Selon le directeur du CCFA Patrick Blain, il s'agissait en effet «d'arrêter de dire n'importe quoi» sur les particules émises par les moteurs diesels.
Cuisson alimentaire
Le chercheur, spécialiste en toxicologie, s'est donc acquitté de sa tâche: « À chaque dépassement important des PM 2,5 (NDLR : les particules les plus fines), cela correspond à une augmentation de la contribution urbaine et de l'import, même à proximité du trafic. C'est une réalité» a-t-il assené. Le chercheur voulait expliquer en substance que lors des pics de pollution, il ne faut pas regarder que du côté du trafic routier, mais plutôt vers la combustion liée au chauffage ou à la cuisson alimentaire. De même, une grande partie des particules présentes dans l'atmosphère est importée, c'est-à dire qu'elles ne viennent pas forcément de France ! Jean-Paul Morin a aussi critiqué l'étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a servi de base argumentaire pour classer les particules et le diesel comme cancérogènes : « L'étude portait sur un milieu professionnel, confiné, et sur des mineurs exposés à des fumées de diesel sans injection directe ni dépollution » a fait savoir le scientifique, soit un schéma différent de celui vécu par des millions de citadins dans le monde. Conclusion de Jean-Paul Morin, «je ne dis pas qu'il ne faut pas faire d'efforts, mais les particules ne sont pas la cible prioritaire ». PSA avait organisé en septembre une autre conférence afin de prouver toute l'efficacité de son filtre à particules.
/ écologie