Les zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA), qui visent à diminuer la pollution routière en zone urbaine, ne verront certainement pas le jour en temps et en heure. La ministre d'Ecologie, Delphine Batho, a rassemblés dans ses bureaux les représentants des sept villes ou communautés de communes qui avaient initialement postulé pour une mise en place de l'expérience. A la sortie de cette rencontre, la ministre a fait savoir qu'un "comité interministériel sur la qualité de l'air va travailler avec les villes pour bâtir des solutions concrètes d'ici janvier". Pas de concret pour l'instant, il n'y a eu que des refus.Les communautés urbaines concernées (Paris, Saint-Denis, Clermont-Ferrand, Nice, Grenoble,Lyon, Aix-en-Provence, Bordeaux) avaient en effet déjà fermé la porte à la création d'une telle zone,soit critiqué publiquement le fait de devoir interdire leur accès à une certaine catégorie de population: "Beaucoup considèrent que des mesures de restriction de la circulation aboutiraient à une injustice sociale et ne seraient pas efficaces" a d'ailleurs résumé Delphine Batho à la sortie de la réunion, . S'admettant "très satisfait" de la rencontre, l'élu lyonnais a par exemple défendu pour que le système d'exclusion des véhicules ne retienne que des critères sanitaires objectifs : taux de particules ou d'oxyde d'azote rejetés, et non les émissions de CO2, qui rappelons-le ne peuvent être assimilées à de la pollution. Le vice-président du Grand Lyon a en outre souligné qu'implanter une Zapa n'aura de sens qu'une fois des "parcs relais" crées autour de Lyon, de manière à ce que les automobilistes abandonnent leurs voitures au profit des transports en commun. La mise en place des Zapa dans les centres-villes serait discriminatoire vis-à-vis des possesseurs de véhicules anciens.