Porsche Volkswagen La Fusion
Porsche et Volkswagen sont déjà a demi marié mais se déchire : Volkswagen veut racheter 49.9 % des parts de Porsche pour 8 Milliards d'euros, mais Ferdinand Piech ne l'entend pas de cette oreille.
Ferdinand Piech refuse la Fusion
Porsche et Volkswagen sont déjà a demi mariées, mais le couple se tiraille et se déchire. D’ici la fin de la semaine pourtant elles pourraient bien fusionner. Volkswagen achèterait 49.9% des parts de Porsche pour la somme rondelette de 8 Milliards d’euros. Ce serait l’occasion pour Porsche, le constructeur le plus rentable au monde de rembourser ses dettes.
Mais Ferdinand Piech, le patron de Porsche ne veut pas de cette union et le fait savoir haut et fort : « Ce sont l’encadrement et les salariès de Porsche qui ont fournis les moyens financiers pour créer une alliance Porsche Volkswagen. Je ne vais pas accepter que Porsche soit berné à la fin. » Ferdinand Piech pourrait même partir si la fusion aboutit. Les salariés de Porsche sont remonté à bloc contre Volkswagen « on ne construit pas une Porsche avec des morceaux de Polo ! »
Les constructeurs automobiles allemands Volkswagen et Porsche ont annoncé hier soir leur intention de fusionner, mettant ainsi fin de manière soudaine et dramatique à une longue tentative de rachat par le constructeur de voitures de sport de son grand rival.
La décision est intervenue après une réunion entre les familles propriétaires de Porsche et de VW à Salzbourg, et a mis fin aux rêves de Porsche de dominer le plus grand constructeur automobile européen, dans ce qui aurait dû être, selon les commentateurs, le "rachat de la décennie".
La déclaration commune des entreprises annonçant que les deux sociétés fusionneraient pour créer un "groupe intégré de construction automobile" a été considérée comme une énorme défaite pour le chef de Porsche, Wendelin Wiedeking.
Dirigeant le mieux payé d'Allemagne, estimé à 60 millions d'euros par an, il avait depuis longtemps exprimé le rêve d'avaler une Volkswagen, pourtant 15 fois plus grande que Porsche, dans ce que la presse allemande a appelé une bataille de David et Goliath.
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