Sous ses allures de familiale bon teint, la Skoda Octavia repose en fait sur l'ancienne Volkswagen Golf dont elle hérite les liaisons au sol peu rigoureuses. Ainsi, l'amortissement manque de tenue, ce qui engendre un phénomène de pompage dès que l'état de la chaussé se détériore. Quant au confort de l'Octavia d'occasion, il est altéré par la fermeté des suspensions, et des sièges. Pas de quoi pavoiser, donc, pour cet achat, même si l'équilibre du comportement n'est pas en cause. Heureusement, la Skoda Octavia se fait pardonner grâce à des moteurs diesels vraiment toniques : même le modeste 1.9 TDI 90 assure déjà un office correcte. Quand aux variantes de puissance supérieur, 100, 105, 110 voir 130 ch suivant les millésimes et les versions, elles font preuve de brio. En revanche, leur grondement est bien trop présent à bord. Enfin, les blocs à essence représentent une part infime des
Octavia en circulation.
L'intérieur des premières versions est austère et la planche de bord traduit clairement des soucis d'économie. Heureusement, les modèles ultérieurs héritent d'un habitacle plus flatteur. Pour autant, les sièges restent fermes et mal dessinés. Question habitabilité, on est bien installé à l'avant. Difficile d'en dire autant à l'arrière, l'espace aux jambes étant limité : une exiguité qui s'explique par la plate forme empruntée à la golf IV. Le coffre, en revanche, n'a lui rien d'étriqué. Il est même géant, que ce soit sur la berline, 530 litres, ou sur le break combi, 548 litres. Ce dernier bénéficie par ailleurs d'une malle de grande largeur, de surcroit doté d'un seuil de chargement suffisamment bas.
Pour son achat d'occasion, la Skoda Octavia , en reprenant un certain nombre d'organes mécaniques déjà connus, s'est préservé de pannes graves. Les modèles produits jusqu'en août 2000 ont toutefois connus des ennuis d'antidémarrage occasionnant des calages intempestifs lors de la mise en marche. Quelques versions de 2001 étaient exposées à des risques d'incendie, rappel en 2002. En essence, les 1.6 100 ch jusqu'en 2002 étaient sujets à des à coups, défaut corrigé par une reprogramation du calculateur. En diesel, la Skoda octavia n'a pas échappé à la faiblesse des débitmètres des moteurs TDI, à remplacer à intervalles réguliers. Le problème a cependant été totalement résolu fin 2003. Les TDI 110 et quelques TDI 130 roulant surtout en ville, cassent parfois leur turbo. Enfin les TDI 90 et 130 assemblés de mars à août 2004 ont une pompe d'injection fragile, rappel fin 2004.