Lancia manque de notoriété
Bien que Lancia fasse parti du groupe Fiat, elle n'a pas perdu de son image de marque mais manque certainement de notoriété.
Lancia se distingue dans deux secteurs très différents : celui de la petite voiture chic et celui des rallyes, secteur avec une forte tendance masculine. Lancia doit donc jongler entre les deux avec entre autre le Thesis et la Musa. Et cela marche assez bien.
Avec la Musa, Lancia voit arriver des conducteurs avec un pouvoir d'achat élevé qui souhaitent changer de véhicule et surtout de marque.
En ce qui concerne le modèle Thesis, il assure de belles ventes à Lancia. La plupart, des transactions se font avec des particuliers plutôt qu'avec des entreprises.
La gestion de Lancia par Fiat a été une série de revirements tellement honteux qu'il est difficile d'imaginer que la route de la perdition soit pavée de bonnes intentions. Car la Gamma illustre à tout le moins le fait que les fusions et acquisitions ne se réalisent jamais tout à fait.
Tout au long de son histoire en tant que constructeur indépendant, Lancia a produit des voitures d'une conception exquise qui lui ont valu le respect et une profonde admiration, mais qui ont toujours coûté plus cher que ce que la société pouvait se permettre.
Pendant des décennies, la culture d'entreprise de Lancia s'est articulée autour du concept d'innovation et de profondeur d'ingénierie, associé à la meilleure qualité. Autrefois l'apanage d'une élite, des clients de l'aristocratie et de la riche bourgeoisie aux pontifes et aux stars du cinéma, la descente de Lancia du sommet même des grandes marques contient en elle un élément de grand opéra. La manière dont une fière plaque d'identité est devenue à peine plus qu'une Fiat maladroitement anoblie figure parmi les exemples honteux de mauvaise gestion de marque dans l'histoire automobile récente.
L'éthique de Lancia est bien illustrée par le fait que sa vaste gamme de voitures des années 60 était basée sur trois plates-formes uniques, chacune avec un moteur spécifique à un modèle, et peu de points communs sur le plan mécanique. À la fin de la décennie, l'entreprise Lancia s'est effondrée en grande partie parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas couvrir les vastes dépenses engagées pour produire des machines aussi finement ouvragées.
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